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La première fois que j'ai
visualisé cette Pointe de Platé, c'était son versant ouest
lors de
l'ascension de la Tête du Colonney en 2012.
Quelques petites recherches sur le web ne m'avaient pas permis d'imaginer son ascension en mode rando.
En 2013 depuis la Tête à l'Ane
rebelote, je me dis qu'elle est bien belle également depuis le
nord-est.
Cette fois ma recherche débouche sur un itinéraire que
l'auteur évalue d'équivalent à celui du Pic de Tenneverge.
Comme en 2012 j'ai tenté ce Pic de Tenneverge et que je n'ai pas osé passer la vire
qualifiée de facile mais impressionnante,
j'ai de grands doutes
sur mes chances de réussite.
Maintenant
que je sais que je suis
capable de renoncer si je ne le sens pas, je me suis dit que c'était
le moment d'aller voir sur place.
Figurez-vous qu'après une cinquantaine de mètres j'ai abandonné cette
traversée décrite sur le site
www.altituderando.com.
Un
peu déçu mais toujours en forme.
Un ravitaillement plus tard, après observation de l'arête, je me
demande si finalement la solution n'est pas de suivre l'arête
nord au plus près de son faîte.
Ma décision était prise, j'essaye
et dès que je ne le sens pas j'arrête. Je me suis arrêté au sommet.
Le gardien du refuge de Platé
me le
confirmera plus tard, l'itinéraire correcte passe bien par l'arrête
nord. L'itinéraire décrit sur le site
www.altituderando.com
n'est pas idéal.
J'ai commencé ma
randonnée à Plaine-Joux, passé à Ayères des Rocs, franchi le passage
du Dérochoir, visité au passage cette Pointe de Platé, traversé le col
de Portette, puis je suis descendu à Praz Coutant via le refuge de
Platé, avant de remonter à Plaine-Joux.
La
boucle et l'ascension ne sont pas du tout du même niveau de
difficulté, alors j'ai pensé qu'il était plus judicieux de présenter
ma journée sur deux pages distinctes.
- Sur cette page est décrite l'ascension de la
Pointe de Platé
-
Sur la deuxième figure la boucle via le
Passage du Dérochoir et le Col de Portette.
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Voici le versant
sud tel qu'il
est visible depuis Plaine Joux. |
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Le versant
ouest que l'on observe en montant à la Tête du Colonney. |
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Et
le versant nord-est visible depuis les Salamanes sous la Tête à l'Ane |
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L'itinéraire n'est pas balisé et il n'y a pas de sente
visible autre que celles des bouquetins. |
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Voici l'itinéraire que j'ai
finalement suivi,
bien plus visuel que sur la carte. |
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Je suis sur le sentier traversant
du passage du Dérochoir au col de Portette. |
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J'hésite entre monter dans la caillasse ou sur
l'herbe. |
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Après 100 mètres de caillasse
je choisis l'herbe, plus confortable pour les pieds. |
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Ils sont un peu loin pour une belle photo, mais la
rencontre est bien agréable. Une étagne et son cabri. |
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De loin j'avais hésité de viser les
pentes d'herbe de droite, mais en me rapprochant c'est évident qu'elles
sont beaucoup trop raides pour les deux pattes. |
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Une étagne et ses trois cabris me font une
démonstration d'agilité. |
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La petite falaise est contournée, je retrouve une
pente d'herbe bien raide mais agréable. |
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Mais une dalle
c'est pas mal aussi. |
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Premier passage délicat, il s'agit de traverser
cette pente jusqu' au tronçon plat de l'arête. |
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Le début de la traversée était
délicat car bien raide et avec une caillasse dure et compacte, le
final avec une dalle recouverte de gravier ne sera pas en reste. |
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Voici l'arête
dont les premiers mètres sont d'une facilité rassurante. |
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La suite parait bien raide et étroite, c'est à ce
point qu'un site proposait de traverser dans la pente à droite. |
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Voici
la pente qu'il était conseillé de traverser pour éviter le ressaut de
l'arête. Je déconseille fortement. |
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L'itinéraire
le plus "facile", c'est cette arête nord en
suivant son faîte. |
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D'entrée
le passage le plus difficile, une petite escalade de trois mètres. |
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La suite
est très aérienne mais pas
vraiment compliquée. |
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La pente s'atténue, le sommet est proche. |
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Le sommet est spécialement bien
signalé et seulement avec des versions laïcs, quoique je ne
connais pas vraiment la signification de la version " tibétaine " |
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Pointes d'Ayères Nord Pointes d'Ayères
Sud |
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Pointe de Chardonnière
Tête à l'Ane |
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Chalets de Platé
Refuge de Platé |
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Dômes de Miage Aiguille de la Bérangère |
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Mont Maudit
Mont Blanc Dôme du Goûter |
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Mont Blanc
du Tacul
Mont Maudit |
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Dent du Géant Aiguille
du Midi |
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Grandes Jorasses
Dent du Géant |
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Aiguille du
Chardonnet
Aiguille d'Argentière |
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Retour par la même arête, mais les photos seront
moins belles avec comme arrière-plan autre chose que le ciel bleu. |
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Le dernier ressaut et les difficultés sur l'arête
seront terminées. |
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La pente de caillasse à traverser. |
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La Pointe du Dérochoir, et à gauche en bas le
sentier du passage du Dérochoir. |
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Passage du Dérochoir
Pointe du Dérochoir |
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Pointe de
la Ratelière
Les Jumelles Pointes d'Ayères |
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Pour rejoindre le sentier il suffit de choisir son
pierrier et de se laisser glisser, ou presque. |
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Je ne suis pas descendu jusqu'au sentier, dès que
c'était possible j'ai traversé en direction du col. |
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J'ai traversé
au niveau ombre soleil à peu près. |
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Mon point de
vue:
Idéalement je
n'aimerais pas le donner car il est évidemment subjectif et donc
sujet à discussions, mais bon . . .
Alors voici des
indices:
- Il n'y a pas de sentiers.
- Il n'y a pas de balisages, pas de traces de couleurs, pas de
cairns.
- La pente de caillasse compacte à traverser pour rejoindre l'arête
est très raide, mais courte. (crampons , piolet ? )
- L'arête nord est bien étroite sur quelques passages. (moins de 50
centimètres)
- Sur l'arête finale
la pente est verticale à gauche (est), et très raide à droite
(ouest).
- Le passage de l'arête le plus difficile techniquement est au
début. Deux pas de III ? . (et donc à la fin à la descente)
- Cotation randonnée T4 à T6.
- Impossibilité de faire un assurage correcte.
En résumé, ce type d'itinéraire est réservé à des randonneurs
aguerris qui n'ont aucune difficulté avec le vide. Le
parcours de l'arête est très exposé.
Et évidemment
les conditions du terrain et du ciel doivent être excellentes, sinon
tout se complique. (soleil, sec et sans neige)
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Echelles des difficultés selon le CAS:
www.sac-cas.ch
Définition du T6:
La plupart du temps sans chemin, passages d'escalade jusqu' à II.
Souvent très exposé, pentes mêlées de rochers délicates, glaciers
sans neige, avec risque accru de glissade.
En général non balisé. |
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